12 octobre 2005

La revanche de Willy Ronis

Le photographe Willy Ronis, 95 ans, revient au premier plan. Un entretien sur France Culture (Surpris par la nuit : Mat ou brillant ? - "Willy Ronis : une vie de photographe") mardi 11 octobre au soir m'informe qu'il fera l'objet d'une importante exposition à l'hôtel de ville de Paris, du 19 octobre 2005 au 18 février 2006 (entrée libre !), et de deux livres.

J'ai acheté le premier livre, paru chez Taschen. A propos de cet ouvrage, on peut voir :
- le site des éditions Taschen (voir la vidéo d'une interview de Ronis),
- sa présentation par Photosapiens.

Le Monde publie 3 portfolios (les 2 premiers sont sonores) :

- "Quand Willy photographie Ronis"

- "Willy Ronis : retrouvailles"

- "Willy Ronis, rue de la Huchette, 1957"


Un second livre, Paris éternellement, vient de paraître chez Höebeke avec l'expo.

Rappelons que Ronis fait aussi partiellement l'objet de l'exposition "Trois photographes humanistes" au Musée Carnavalet (Mairie de Paris) du 21 septembre 2005 au 15 janvier 2006.

Enfin, j'ai vu l'exposition de 26 tirages d'époque "Willy Ronis Vintages 1934-1976" à la galerie Camera Obscura (268 bd Raspail, Paris 14e, du 9 septembre au 15 octobre 2005). Pourtant Ronis affirme, très justement : "J'ai eu [...] toujours un labo photo : j'aime développer moi-même, regarder les planches-contact, tirer et agrandir. Ce qui me plaît, c'est la fabrication, la répétition. C'est pour cela que je suis réticent à la photo vintage. Ca me met mal à l'aise, c'est une mode, un snobisme. Une photo ne doit pas être rare, ni précieuse. Je me refuse à faire des tirages limités pour faire monter les prix, c'est trop du commerce. La photo, c'est démocratique." (Libération, 19 octobre 2005, "Si Ronis m'était conté", entretien avec Antoine de Baecque)

Après la disgrâce, sa longévité lui aura donc permis de connaître le retour en grâce. J'ai découvert ce photographe le 2 février 1997 par l'exposition rétrospective que lui avait consacrée le Pavillon des arts (Mairie de Paris, toujours !) du 31 octobre 1996 au 4 février 1997, et je place l'oeuvre et le bonhomme au sommet de mon panthéon photographique. J'ai ainsi écrit sur son oeuvre dans les Cahiers de médiologie (n°3, 1er semestre 1997, p. 293) : "Willy Ronis : humour, système, humour systématique", pour essayer de briser l'image banale de l'oeuvre de Ronis, qui serait consensuelle et le produit d'une pure spontanéité.

1 commentaire:

rosi a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.