30 avril 2006

L'oeuvre du photographe Olivier Verley


Dimanche 23 avril 2006, je suis allé voir "Le Paysage traversé", exposition de photographies d'Olivier Verley, à l'Espace Gainville d'Aulnay-sous-Bois (du 5 au 26 avril 2006).

Il s'agit de tirages de taille moyenne de photographies en noir et blanc. Etant donnés les textes qui l'accompagnent, il s'agit manifestement de la présentation d'une exposition pré-existante.

L'expo se composait de deux parties : l'une de son travail de prise de vues de la Côte d'Opale (site des caps) pour le Conservatoire du littoral (édité par Marval), l'autre de paysages du plateau d'Auvers-sur-Oise, du Vexin français et du Gers.

Marquée par le fameux Pierre de Fenoyl (1945-1987, voir : Le Rhúne, France, 1945), l'oeuvre d'Olivier Verley, né en 1956, se caractérise par des prises de vues de paysages sans homme, rendu par un noir et blanc très contrasté, au tirage notamment et non sans excès. Ainsi "Les nuages contribuent à dramatiser l'espace", écrit à son propos Gabriel Bauret.

Plusieurs textes accompagnant l'exposition s'avèrent très intéressants, sur l'oeuvre de Verley comme sur la photographie en général. Ainsi Jean-Loup Trassard écrit-il :

"dans l’image il n’y a "paysage" que si formes et lumières, et ce qu’on peut aussi pressentir de matières, entrent en composition. [...] "le sujet réel du photographe, qu’il offre à voir, est d’abord l’action de prélèvement, l’affirmation d’un choix parmi les surfaces représentables, puis – à l’intérieur du carré ou rectangle – la désignation d’un ensemble de lignes et de masses, de lumières et d’ombres dont la géométrie ne saurait être abstraite puisqu’elle est supportée par une matière qu’on sait éminemment concrète."

"Loin des naïvetés du reportage comme de celles de l'esthétisme, de la performance descriptive comme de l'habileté plastique", écrit aussi Bernard Latarjet. Le propos de ces différents textes est de montrer que Verley serait au point juste en photographie purement descriptive, documentaire, et photographie purement esthétique, formaliste, coupée du réel, du territoire, de la matière. Si les photos de Verley ne sont pas exemptes d'un certain formalisme, je me joins néanmoins à ces analyses, ne serait-ce que pour refuser que la photographie ne soit qu'un outil documentaire qui ne pourrait trouver son autonomie que dans une nouvelle allégeance : celle de l'art contemporain, comme le soutient André Rouillé.

Photo : Olivier Verley, "Miroir d'un jour. Plateau d'Auvers sur Oise, le 12 septembre 1999 à 19 heures.", issue du site enviedart.com.

3 commentaires:

Unknown a dit…
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rosi a dit…
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susane a dit…
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