Vendredi 16 juin 2006, je suis allé voir l’exposition de l’œuvre du douanier Rousseau (1844-1910), "Jungles à Paris", aux Galeries nationales du Grand Palais, du 15 mars au 19 juin 2006.
Sa représentation distanciée de la nature et de la vie sauvage témoigne des basculements en cours, entre ville et campagne, entre proche et lointain, entre primitif et civilisé. Les espèces à l’état sauvage disparaissent alors qu’elles sont au cœur de la ville, au zoo ou à l’exposition coloniale… Les "portraits-paysages" témoignent de ce rapport nouveau de l’homme à son environnement.
Les deux salles de jungles et le tableau intitulé "Surpris" (photo ci-dessus) qui ouvre l’exposition sont impressionnants par leur ampleur, la stylisation de la végétation et leur mise en scène. Dans "Surpris", le tigre est une sorte de griffon, d’animal de synthèse, aux pattes arrière de volatile et à la queue de reptile…
Photo : reproduction du tableau "Surpris", 1891, issue du site museedesenfants.ecolint.ch.
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