19 mars 2006

Camille Claudel au Musée Marmottan























Dimanche 19 mars 2006, je suis allé voir en famille l'exposition rétrospective de l’œuvre de "Camille Claudel 1864-1943" au Musée Marmottan à Paris du 5 octobre 2005 au 31 mars 2006.

C'est surtout pour mes enfants que nous sommes revenus voir une œuvre dont j’avais déjà vu une importante rétrospective le 24 février 1996 à Aulnay-sous-Bois, au moment de notre installation en région parisienne ("Camille Claudel : Le miroir et la nuit", à l'Hôtel de ville d’Aulnay-sous-Bois, du 10 janvier au 25 février 1996, qui avait donné lieu à un important catalogue).

Mouvement, torsion, déséquilibre du corps, légère disproportion des membres (pour signifier le point de vue et accentuer le mouvement), stylisation et idéalisation, évanescence des formes, précarité, disparition : l’œuvre sculpté de Camille Claudel inspire toujours autant.

Il y a dix ans, j’écrivais ainsi : "L’œuvre de Camille Claudel fait jouer 3 stades chronologiques : l'informe (le chaos originel, l'indéfini, l'inachevé qui subsiste dans le forme), le forme (la forme pure, résultat d'une genèse), le diforme (la forme déformée, résultat de la vie d'une forme)." L’informe est surtout présent dans le socle de la sculpture, souvent brut et évoquant des formes naturelles (rocher, …). Cela me fait ici regretter de n’avoir pas eu le temps d’aller voir l’exposition "La sculpture dans l'espace" dans le nouvel espace d’exposition temporaire du Musée Rodin à Paris (du 17 novembre 2005 au 26 février 2006).

Dans le cycle formation - maturité - déchéance que traite l'oeuvre de Camille Claudel (et dieu sait si sa déchéance fut précoce…), le brut est donc plutôt en bas et le forme qui s’en extrait, au-dessus ; mais le brut peut aussi venir du dessus comme dans La Vague. Le brut peut aussi être à côté, comme dans la série des Causeuses, où les personnages semblent sortir du bloc de matière, qui subsiste à côté d'eux.

De ce mouvement d’extraction de la forme hors du chaos, La Valse (1895, photo ci-dessus) est l’œuvre emblématique. L’exposition y consacre une salle entière et en présente huit exemplaires.

Mais la surprise vint plutôt de la collection de tableaux de Claude Monet (1840-1926) exposée en permanence par le Musée Marmottan. Je découvris physiquement cette fameuse salle blanche, vue dans différents documentaires audiovisuels, contenant une belle série d’œuvres de l’artiste : nous vîmes ainsi, ébahis, la fameuse « Impression, soleil levant », « Le Pont de l’Europe. Gare Saint-Lazare », une « Cathédrale de Rouen. Effets de soleil. Fin de journée », « Londres. Le Parlement. Reflets sur la Tamise » et toute une série de tableaux de Giverny (pont japonais, nymphéas, …). Mais j’eus plaisir aussi à découvrir « Sur la plage à Trouville ».

Photo : issue du site exporevue.com

1 commentaire:

Unknown a dit…
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