Dimanche 8 janvier 2006, visite en famille de l'exposition "Picasso : la passion du dessin" au Musée national Picasso à Paris (du 28 septembre 2005 au 9 janvier 2006).
L'occasion de découvrir à nouveau un musée parisien et l'Hôtel Salé qui l'abrite depuis 20 ans.
Et de découvrir la quantité et la variété stylistique de l'oeuvre graphique de Pablo Picasso. L'exposition présente plus de trois cent cinquante dessins, aquarelles, gouaches, pastels et papiers collés choisis dans les collections du musée et du Museu Picasso de Barcelone.
Elle constitue une sorte de complément à l'exposition "Picasso sculpteur" qui s'était tenu du 8 juin au 25 septembre 2000 au Centre Pompidou.
Photo : issue du site blog.doctissimo.fr.
13 janvier 2006
08 janvier 2006
Le photographe Sebastião Salgado
Vendredi 6 janvier 2006, de retour à la vie culturelle parisienne, je suis allé voir l'exposition de photographies de Sebastião Salgado, "Territoires et vies", dans la Galerie de photographie du site Richelieu de la BnF (du 20 septembre 2005 au 15 janvier 2006).
L'exposition, constituée de 136 photographies en noir et blanc appartenant au département des estampes et de la photographie de la BnF et à la collection de l’auteur, traverse toute l'oeuvre de Salgado, toutes ses campagnes de reportage, de 1977 à 2004 : Amérique du Sud, Espagne et Italie, Afrique, Turquie, Egypte, Koweït, Afghanistan, Inde, Indonésie, Hong-Kong, Chine. Et traverse ses 3 projets successifs : "La Main de l'Homme", "Exodes" et "Genesis".
J'ai découvert l'oeuvre de Salgado en décembre 1989 à la galerie de photographies du Château d'eau à Toulouse lors d'une exposition intitulée "Regards d'acier", j'ai vu sa première grande exposition "La Main de l'homme" au printemps 1993 au Palais de Tokyo (avant d'habiter la région parisienne), puis la seconde "Exodes" le 20 août 2000 à la MEP, enfin "L'homme et l'eau" sur les bords de Marne à Champigny le 10 juillet 2005.
Le conflit entre le caractère négatif des scènes représentées (douleur, détresse, souffrance, ...) et le caractère positif de la représentation (cadrage précis, piqué ou grain, effet de texture, couleur bronze du style Salgado) assaille les organisateurs de l'exposition comme tout spectateur des photos de Salgado :
"La valeur plastique, productrice inépuisable d'archétypes, n'entre cependant pas en contradiction avec les rudes révélations qu'elle véhicule. Elle permet au spectateur de trouver dans la représentation une source de méditation sur un réel avec lequel elle ne se confond pas [...]." (panneau introductif dans l'exposition)
"[L'exposition] propose de montrer le rapport étroit qu'établit le photographe entre esthétique et engagement politique. [...] La puissance plastique devient, dans l'œuvre de Salgado, une incitation à prendre le temps de regarder et de penser le monde." (page web de l'exposition)
Le critique de cinéma Serge Daney écrivait : "Nuit et brouillard, un "beau" film ? Non, un film juste. C'est Kapo qui voulait être un beau film et qui ne l'était pas. Et c'est moi qui ne ferais jamais bien la différence entre le juste et le beau. D'où l'ennui , pas même "distingué", qui fut toujours le mien devant les belles images." (extrait de Le Traveling de Kapo, in Persévérance, POL, 1994, p. 19)
Photo : issue du site sebastiensalgado.com. Sebastiao Salgado, Bombay, Inde, 1995. "Cette dame aisée vient de distribuer, tôt le matin, de la nourriture aux pauvres qui vivent sur la plage." S. Salgado
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