15 octobre 2006

Gabriele Basilico : l'espace et le temps



Retour donc, vendredi 13 octobre 2006, à l'exposition "Gabriele Basilico : photographies 1980-2005" à la Maison européenne de la photographie (du 21 juin au 15 octobre 2006).

La rétrospective présentée à la MEP regroupe une sélection de photographies réalisées durant 28 ans, de 1978 à 2006, par Gabriele Basilico, né en 1944 et diplômé en architecture de l’université de Milan. Ses photographies sont essentiellement consacrées au bâti et ont partiellement un caractère systématique qui évoque l'oeuvre de Bernd et Hilla Becher.

Bâtiment / homme
Ses vues sont souvent désertes, les hommes y sont rares et discrets. En fait, dans l'univers de Basilico, l'architecture supplée l’homme, non pour le nier mais pour parler pour lui, pour le révéler.
"Quand le regard s'étend et se dilate dans l'espace urbain physiquement délimité, il est naturel que les personnes, les groupes, et même le trafic, soient "absorbés" par le paysage, au loin"
"avec le temps, l'espace a retenu toute mon attention, il a lentement remplacé les évènements et l'homme, il en a comme accepté la délégation, et le lieu est devenu sa demeure."

Bâtiment / environnement
Basilico explore la transformation des territoires. L'agglomération de Naples se répand sous la fumée du Vésuve, les fumées industrielles de Dunkerque se confondent avec les brumes de mer.

Bâtiment / temps
L'architecture ancienne, pourtant prise dans la poussière, l'usage, la banalité, voire l'empilement de styles,
Basilico la photographie comme on photographie un bâtiment d'architecture contemporaine. C'est le cas particulièrement de l'architecture nouvelle des années 30 (ici : Milan, 1980, issue du site consarc-ch.com).
A Beyrouth, Basilico photographie longuement en 1991 les bâtiments ravagés par la guerre du Liban, puis photographie l'essor de son urbanisme en 2003. Ironie de l'actualité pendant la durée de l'exposition... Les stigmates des immeubles coloniaux de Beyrouth en 1991 évoquent un viellissement accéléré, artificiel, des bâtiments de style art nouveau qu'il photographie par ailleurs.
"la "lenteur du regard", en syntonie avec la photographie des lieux, est devenue beaucoup plus, pour moi : c'est une attitude "philosophique" et existentielle, grâce à laquelle on peut tenter de retrouver, dans le monde extérieur, une possibilité de "sens"." Sous l'apparente statique des bâtiments, Basilico nous montre qu'il y a bien une dynamique à l'oeuvre. Mais il a trouvé la distance (le temps) juste : ni immobilisme du permanent, ni bougisme de l'éphémère.

Un portfolio à feuilleter :
http://www.fineartphotography-online.com/artphotogallery/photographers/gabriele_basilico_01.html

14 commentaires:

barbara a dit…
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rosy123 a dit…
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Lovely a dit…
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Unknown a dit…
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Sovania a dit…
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Lina a dit…
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