25 mars 2006

L'arbre aux couleurs



Inévitable pour un bibliothécaire : le salon du livre de Paris !

Le 16 mars 2006, le salon a ouvert "Francofffonies !, le festival francophone en France", qui durera jusqu'au 9 octobre 2006 : ce jour-là sera fêté le centenaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor (1906-2001), "poète-président", chantre de la négritude et de la francophonie.

Le Pavillon d’honneur, 800 m² dédiés aux "Francofffonies", s’organise autour d’un arbre à palabres scénographié par Bernard Michel, peintre et scénographe qui vit à Paris et développe un travail toujours en transformation sur l’espace et la lumière, dans une vision rythmée, abstraite, tramée et colorée de l’Univers.

Mais d'où vient donc ce goût récurrent de la couleur sur ce blog ? Du printemps qui tarde à faire apparaître son soleil cette année ?...

Photo : Henri Gay 2006

19 mars 2006

Camille Claudel au Musée Marmottan























Dimanche 19 mars 2006, je suis allé voir en famille l'exposition rétrospective de l’œuvre de "Camille Claudel 1864-1943" au Musée Marmottan à Paris du 5 octobre 2005 au 31 mars 2006.

C'est surtout pour mes enfants que nous sommes revenus voir une œuvre dont j’avais déjà vu une importante rétrospective le 24 février 1996 à Aulnay-sous-Bois, au moment de notre installation en région parisienne ("Camille Claudel : Le miroir et la nuit", à l'Hôtel de ville d’Aulnay-sous-Bois, du 10 janvier au 25 février 1996, qui avait donné lieu à un important catalogue).

Mouvement, torsion, déséquilibre du corps, légère disproportion des membres (pour signifier le point de vue et accentuer le mouvement), stylisation et idéalisation, évanescence des formes, précarité, disparition : l’œuvre sculpté de Camille Claudel inspire toujours autant.

Il y a dix ans, j’écrivais ainsi : "L’œuvre de Camille Claudel fait jouer 3 stades chronologiques : l'informe (le chaos originel, l'indéfini, l'inachevé qui subsiste dans le forme), le forme (la forme pure, résultat d'une genèse), le diforme (la forme déformée, résultat de la vie d'une forme)." L’informe est surtout présent dans le socle de la sculpture, souvent brut et évoquant des formes naturelles (rocher, …). Cela me fait ici regretter de n’avoir pas eu le temps d’aller voir l’exposition "La sculpture dans l'espace" dans le nouvel espace d’exposition temporaire du Musée Rodin à Paris (du 17 novembre 2005 au 26 février 2006).

Dans le cycle formation - maturité - déchéance que traite l'oeuvre de Camille Claudel (et dieu sait si sa déchéance fut précoce…), le brut est donc plutôt en bas et le forme qui s’en extrait, au-dessus ; mais le brut peut aussi venir du dessus comme dans La Vague. Le brut peut aussi être à côté, comme dans la série des Causeuses, où les personnages semblent sortir du bloc de matière, qui subsiste à côté d'eux.

De ce mouvement d’extraction de la forme hors du chaos, La Valse (1895, photo ci-dessus) est l’œuvre emblématique. L’exposition y consacre une salle entière et en présente huit exemplaires.

Mais la surprise vint plutôt de la collection de tableaux de Claude Monet (1840-1926) exposée en permanence par le Musée Marmottan. Je découvris physiquement cette fameuse salle blanche, vue dans différents documentaires audiovisuels, contenant une belle série d’œuvres de l’artiste : nous vîmes ainsi, ébahis, la fameuse « Impression, soleil levant », « Le Pont de l’Europe. Gare Saint-Lazare », une « Cathédrale de Rouen. Effets de soleil. Fin de journée », « Londres. Le Parlement. Reflets sur la Tamise » et toute une série de tableaux de Giverny (pont japonais, nymphéas, …). Mais j’eus plaisir aussi à découvrir « Sur la plage à Trouville ».

Photo : issue du site exporevue.com

17 mars 2006

Couleurs place Colette

En plein giboulée de mars, voici saisis la place Colette et son "Kiosque des Noctambules", la fameuse oeuvre d'art-bouche de métro créée par Jean-Michel Othoniel en 2000 pour le centenaire du métro parisien. Deux couronnes de verres colorés et d'aluminium y dissimulent un banc, public mais intime.

Photo : Henri Gay 2006

13 mars 2006

Saint-Eustache

























Un petit tour, lundi 13 mars 2006 à Paris, dans l'église Saint-Eustache. Je n'y étais pas rentré depuis des années, alors que j'y passe à proximité au moins deux fois par jour...

Baigné par le grand soleil de cette journée de fin d'hiver, le monument me fit un bel effet, et fut l'occasion de tester mon nouvel appareil photo (Nikon Coolpix 8400)...

Photo : Henri Gay 2006

03 mars 2006

Pierre Klein, fragments multicolores de villes


Avant d'aller voir l'expo des PPP le vendredi 3 mars 2006, le site web de la MEP a attiré mon attention sur l'expo des photographies de Pierre Klein, Pariscolor du 18 janvier au 5 mars 2006.

Pierre Klein, fils de William (dont je regrette de n'avoir pas vu la rétrospective au Centre Pompidou), compose ses photos par des gros plans multicolores qui découpent des détails ou assemblent différents plans. Affiches, stickers, drapeaux, banderoles, enseignes et décorations lumineuses de Noël, manèges, avions, ... Mais aussi locomotive (Avenue des Champs-Élysées, 2003) et machine à vapeur, rendant ainsi explicite la référence à l'oeuvre de Peter Klasen, exposée il y a peu de temps à la MEP.

La galerie parisienne Central color expose ensuite les photographies de Pierre Klein du 23 mars au 26 avril 2006.

Photo : Pierre Klein, Place de la Madeleine, 2004, issue du site de la MEP (mep-fr.org)

Raymond Depardon, PPP


Vendredi 3 mars 2006, j'ai vu le cycle d'exposition de la Maison européenne de la photographie à Paris du 18 janvier au 5 mars 2006.

J'y allais essentiellement pour voir les fameuses "PPP : Photographies de personnalités politiques", par Raymond Depardon. Des tirages de petit format de photographies en noir et blanc, prises au vol lors de reportages ou lors de séances plus personnelles, de personnalités françaises et étrangères de ces 45 dernières années. Chacune est accompagnée d'un texte qui indique les conditions dans lesquelles la photo a été prise et les impressions du photographe. Il s'agit ici d'une sélection parmi les photos publiées dans l'ouvrage homonyme aux éditions du Seuil.

"Son intérêt est surtout de montrer l’évolution de la photographie politique au cours de cette période, les façons de travailler du photographe en fonction de l’évolution technique des appareils de prises de vue et surtout de l’importance qui lui est de plus en plus reconnue.", indique le dossier de presse. Effectivement, Depardon est plus intéressé par la photo des hommes politiques en mouvement, en action, sur le vif, qu'à la pose. Ainsi parle-t-il à François Hollande de la "contagion du conceptuel qui envahit le réel" à propose de la demande croissante de photos posées (Raymond Barre... de dos). De la même façon, Serge Daney opposait le "visuel" et l' "image".

Photo : USA, Iowa, le candidat républicain Richard Nixon en campagne pour la présidentielle, octobre 1968, par Raymond Depardon, issue du site de la MEP (mep-fr.org)

01 mars 2006

Est-ce ainsi que les hommes vivent

Lundi 27 février, j'ai vu l'exposition de photographies "Est-ce ainsi que les hommes vivent" sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris, du 8 décembre 2005 au 28 février 2006.

Il s'agit de 78 photos de très grand format, en noir et en couleur, prises entre 1990 et 2005, sélectionnées dans le programme homonyme publié par les Editions du Chêne : " En 1955, l'exposition photographique The Family of Man connaissait un succès planétaire. Elle est aujourd'hui la seule exposition consacrée Patrimoine mondial de l'UNESCO et présentée de façon permanente au Luxembourg.
Cinquante ans après, les Editions du Chêne proposent un nouveau regard photographique sur la même thématique : la ronde de la vie, depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse et au passage de relais avec les générations futures."

Si chaque photo est de qualité, l'hétérogénéité des photos, entre photos évènementielles et photos sociales notamment, laisse un sentiment d'incohérence.

Photo : Henri Gay 2006